Le week-end entre copines dans la fourmillante et poussiéreuse Ville Rouge marocaine avait commencé de nuit par de belles retrouvailles sur un toit terrasse. Marrakech, j’en avais rêvé, et bien que fatigante par son flot incessant de touristes et de vendeurs, elle a gravé en moi un très bon souvenir. C’est le genre de ville qui ne laisse pas insensible. On l’aime ou on la déteste.
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Il commence à pleuvoir, mais nous sommes à l’abri sous notre tente.
– Qu’est-ce que vous voulez absolument voir ?
– Le jardin Majoooorrellllleee !!!
Choix unanime dans nos bouches pleines de crêpes, nous décidons de partir visiter l’incontournable Jardin Majorelle. Nous pensions être un peu seules à l’ouverture mais quelle erreur : déjà une queue se distingue entre deux taxis… Peu importe, c’est un véritable plaisir de déambuler autour des cactus de l’ancienne maison d’Yves Saint Laurent. Les yeux piquent presque par tout ce joli bleu.
Nous viens alors l’idée d’aller voir le quartier de la tannerie et comme c’est loin et qu’un effluve de poney frôle nos narines… Ouais !!! Et on y va en calèche ! Nous savions dès le départ que c’est un piège à touristes mais on essaie… Et on se fait littéralement retourner le cerveau puisque, au lieu de nous emmener direct à la Tannerie, le gars nous amène dans la Palmeraie, puis à la Tannerie avant de finir par un tour dans le centre. Au final un tour de 2h… D’ailleurs, aller dans la Palmeraie n’a aucun intérêt : on passe devant des murs et des portes de villas ou de magnifiques complexes où l’on ne voit rien. C’est loin, c’est long, bof bof… Par contre une ou deux nuits dans un de ses hôtels avec piscine, pour sortir du brouhaha de la Medina, pourquoi pas.
Nous voici enfin chez les tanneurs, on nous glisse des brins de menthe dans la main pour masquer l’odeur… Ici on travaille le cuir dans de grandes cuves et pour la petite histoire liée à l’odeur, ces cuves sont remplies d’une solution à base d’excréments de pigeons et de déchets des Tanneries… Voilà, vous savez maintenant que vos si jolies babouches ou votre petit sac en cuir achetés au souk ont été trempés dans la fiente d’oiseaux
Ce tour en calèche (ou plutôt le guide un peu lourd) nous a épuisé… Nous nous rendons dans notre nouveau riad, ultra joli mais un peu loin de la place Jaama El Fna : Riad Zaouia 44.
En fin de journée, nous retournons en ville et la balade nous amène dans le souk, où nous nous perdrons encore et encore, et découvrons un joli endroit pour boire un thé : la Terrasse des Epices. Gros canapés, musique lounge… Tout ça est bien sûr très occidentalisé, de la déco aux prix, mais on a aimé sortir de la moiteur du souk et être moins hélées par les vendeurs. Une petite bulle de repos.
La nuit arrive, et nous partons en quête d’un restaurant autour de la place qui propose un toit terrasse… C’est sublime de voir les gargotes envahir la place bruyante, voir les fumées s’évaporer, les lumières s’allumer… Retour au riad où nous pensions nous coucher tôt mais nous nous faisons embringuer par le super personnel du riad et passons une soirée mémorable à grands coups d’éclats de rire, et « oh joie » d’une bouteille de vin !
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