Cours de cuisine avec Dimitris Mavrakis

Notre dernière journée en Crète est consacrée à la gastronomie crétoise. Le réveil est un peu difficile après notre soirée à la coopérative de Raki et la journée, qui devait commencer par la cueillette d’herbes et aromates dans les champs, se voit modifiée par notre ami Gary s’est perdu durant son running matinal 🙄 , alors nous avons fait un tour au tour au village d’Archanes, avant de nous rendre au restaurant Kritamon du chef Dimitris Mavrakis pour un cours de cuisine.

Après ce succulent repas, nous avons tous un gros coup de fatigue et nous ne pensons qu’à une chose : faire la sieste !

Parfois, quand vous avez un gros coup de fatigue et que l’on doit retrouver de l’énergie, on entre dans une phase d’hypersensibilité : soit énervés, soit euphoriques. C’est ainsi que nous sommes arrivés au village de Myrrho pour rencontrer des femmes travaillant dans une coopérative de pâtisseries. Et là… Bonjour la colonie de vacances… Bataille de farine, confection de bretzels qui ont prit la forme d’autre chose et fou rire quand Matthew glisse sur « une vraie ***** de chien »…

Raki « Connect people »

Si je veux être fidèle à la réalité de mon séjour en Crète, je dois parler de nos soirées trop arrosées au vin et au Raki…  « On boit un dernier verre ? »  Ce moment où nous savons qu’il serait raisonnable de refuser et d’aller nous coucher, pensant au travail, mais non. Accepter ce verre, accepter une aparté dans le programme, cela veut dire faire réellement connaissance avec nos nouveaux compagnons de route. Etre autour d’une table, goûter, trinquer, parler trop fort, c’est un de mes meilleurs souvenirs du séjour (et j’ai bien dit « souvenirs » car je me souviens de tout, même si c’est parfois un peu flou). Attention, je ne veux pas faire une ode à la boisson, ni encourager à boire (« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé »), mais lever le coude en voyage, *cheers*, ouvre sur des discussions géniales. J’ai eu des conversations belles et intéressantes sur la famille et surtout sur l’Amour, avec ces gens que je ne connaissais pas la veille. Chacun avouant ses faiblesses, ses états d’âmes, ses blessures pas forcément bien cicatrisées, sur leur passion dévorante pour leur partenaire, sur leurs aspirations dans la vie, avec des accents tchèques, anglais ou danois… C’est simple, beau, génial.

Comme cette soirée à la coopérative, à boire des shoots violents de Raki, à danser avec les locaux, à critiquer (en bonne française qui aime et respecte la nourriture) Ido qui coupe mal les poivrons, mais sans l’aider, « je ne peux pas, j’ai un verre à la main… » Comme ce jeune et beau crétois que j’ai appelé Nikos toute la soirée, qui nous a appris à danser et qui m’a enregistré un message vocal sur mon iPhone.  Sur un des murs de la coopérative, un tee-shirt est accroché: « Raki is the answer, but I don’t remember the question », cette boisson « connecte-les-gens », c’est tellement vrai…

Quelle était la probabilité pour qu’à l’aube de mes 30 ans je me retrouve en Crète à fêter mon premier Thanksgiving sur un fond de Macarena ? La blogueuse américaine nous demande d’honorer sa tradition et nous remercions, tour à tour, une personne autour de la table. J’aurais aimé tous les remercier, je ne l’ai pas fait…  Remercier Emilie d’être mon amie et ma « photographe » attitrée, Elodie pour sa folle impertinence qui me fait autant rire, Matthew et Gary pour nos soirées, Cornélius pour sa prévenance, Caroline même si on n’arrivait pas trop à communiquer avec nos accents terribles, mes chéries Petra et Zuzka qui me donnent tous les jours des cours d’Instagram, Victoria toujours souriante, Kiriokos pour l’organisation, Ido pour sa folie et ses mains extraordinaires, et puis tous les autres… Puis j’ai retenu ma petite larme quand, durant ce tour de table, j’ai reçu deux « Thanks » particuliers.

Tout ça pour dire que, alcool ou pas alcool, ces moments de convivialités sont mes plus beaux souvenirs et pour rien au monde, je ne changerai mon épicurisme, afin de continuer à vivre de centaines d’autres rencontres autour du monde comme celui-là, quitte à être fatiguée.

Merci à l’office du tourisme Incredible Crete et l’agence PR Mediaco pour ce partenariat. Les choix éditoriaux des articles qui font suite à ce voyage me reviennent librement.