Comme vous le savez, une grande partie de mes voyages sont aujourd’hui issus de collaborations ou de blogtrips, c’est-à-dire que des offices du tourisme ou des agences m’invitent à découvrir un territoire, en me laissant libre de ce que je produis en retour. Beaucoup pensent que je suis « en vacances » (et quelque part tant mieux si c’est ce que vous pensez) mais généralement, ces voyages sont très intenses.  Le programme est très complet, très dense (parfois trop)… On court de sites whaou en lieux superbes, on enchaîne les restaurants gastro et hôtels splendides…  Bref, tout est fait pour que j’en vois un maximum, et que mon séjour se déroule dans des conditions optimales.

Ce voyage en Crète était différent. Je vous arrête tout de suite dans des conclusions hâtives : j’ai adoré ce voyage. Je dis simplement qu’il était différent et qu’aujourd’hui pour le raconter, je ne sais pas par quel bout commencer…

Ce séjour en Crète était centré sur la thématique : la découverte de l’agriculture et de la gastronomie crétoise. Bouffe et ruralité : des thèmes qui me plaisent forcément… Et la première chose qui m’a surprise lors de mon séjour, c’est l’éloge de la lenteur. En blogtrips, je suis conditionnée à prendre des photos, trouver rapidement un point de vue, être efficace… Cette fois, pas besoin. Nous avons donc voyagé lentement, à la rencontre des locaux et des agriculteurs. J’ai vu la Crète « depuis la terre », loin des plages, de la mer bleue, des villages blancs et tous les autres clichés touristiques sur la Crète. Non, pendant ce voyage, nous passé nos journées à suivre agriculteurs, bergers ou cuisiniers dans leurs quotidiens. Et on a mis la main à pattes : ramasser des olives, des oranges, des glands (je sais, bizarre mais j’y reviendrais). J’ai fait du fromage, nourri des brebis, rempli des brouettes de terre pour planter des arbres, j’ai pique-niqué à même le sol… Bref, un voyage « différent ».

Alors comment retranscrire ce séjour ? Je vais tenter de vous le présenter simplement, de jour en jour. Sans voile : comme on a vécu notre expérience crétoise. Autant être transparente immédiatement, ce fut un voyage festif également et mes soirées arrosées de Raki, l’alcool local, est une des expériences qui m’a le plus marqué dans ce voyage (et pas seulement à cause d’une gueule de bois), le Raki mérite à lui seul un article…

Mon voyage en Crète

Après quelques heures d’avion, Emilie et moi sommes arrivées à l’aéroport d’Athènes où nous rencontrons le reste du groupe. Nous sommes les deux françaises d’un groupe de 12 blogueurs issus de 6 pays différents. Un gros groupe multiculturel et j’étais impatiente de voir ce que ça aller donner.

Nous arrivons de nuit à Héraklion et nous nous rendons immédiatement dans le village d’Archanes pour poser nos affaires à l’hôtel… Pardon, j’ai dis « hôtel » mais ce n’est pas vraiment ça. On nous installe dans des maisons ! Par 2 ou 3, nous avons chacun une immense maison avec une piscine à l’extérieur et une vue magnifique sur la vallée. J’ai énormément aimé l’idée de nous mettre dans des maisons plutôt qu’à l’hôtel. C’est beaucoup moins froid et on a l’impression d’avoir des collocs… D’ailleurs on s’est très vite « invités » à « la maison » pour boire l’apéro, on a travaillé sur le canapé enroulées dans une couette… Vraiment, c’est top !

Pas le temps de traîner, nous repartons dans le village pour dîner. Le premier repas tous ensemble, on fait connaissance avec nos compagnons de route, et on « prend la température » de ce qui sera le reste du séjour.

Nous dînons dans un petit resto trop mignon et là a commencé un immense ballet de plats… Je pensais que ce serait quelques tapas mais plus on se servait, et plus des plats arrivaient… Un défilé gargantuesque de bouffe mais divinement bonne. C’est là qu’on a découvert les Dakos… Si vous voulez partir en Crète retenez bien le nom de ce plat traditionnel crétois. Un pain dur, un concassé de tomates, huile d’olives, et du fromage (après quelques recherches, il me semble que c’est du mizithra). Et on en mange… tout le temps ! C’est super bon mais le dernier jour, j’en faisait presque une overdose.

Nous sommes rentrés dans notre nouveau chez nous fatigués et repus, mais très enthousiastes par ce nouveau voyage.

Une journée dans les champs d’oliviers, près du village Kounavoi

Cette première journée est consacrée à l’olive et par extension la fameuse huile d’olives de Crète.
Nous avons donc rencontré une équipe de « ramasseurs » d’olives. J’ai donc appris qu’il faut ramasser 4 kg d’olives pour en tirer environ 1 litre d’huile. Alors d’abord, on doit faire tomber les olives au sol, avec une sortie de râteau électrique assez rigolo. Les olives tombent sur de grands filets déjà installés sur le sol ; puis on fait un premier tri en enlevant les branches et feuilles. Il faut ensuite récupérer les olives et les mettre de grands sacs en toile avant de les envoyer en usines. Elles y seront nettoyées, puis broyées pour en extraire l’huile d’olive vierge. Nous nous sommes fait un plaisir d’y goûter.

Nous finissons la journée au village dans une sorte de bar/restaurant/espace communautaire (des femmes participaient à un cours de peinture derrière nous) puis dînons avec de nombreux plats (dont des Dakos bien sûr).

Puis, le petit groupe s’éparpille, beaucoup filent au lit, mais et Emilie et moi restons avec un petit groupe à finir les pichets de vin. C’est là que Victoria (notre guide locale) nous fait goûter au Raki, l’alcool qui « connecte les gens »… En effet, la fatigue est immédiatement partie et nous sommes lancés dans de longues conversations philosophiques entremêlées d’éclats de rire. Quelle soirée… Mais nous y reviendrons.

Sachez néanmoins que mon réveil fût difficile…

Merci à l’office du tourisme Incredible Crete et l’agence PR Mediaco pour ce partenariat. Les choix éditoriaux des articles qui font suite à ce voyage me reviennent librement.